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Le fait n’est pas neuf : l’impôt devient de plus en plus oppressant et étouffant. La fronde fiscale gronde un peu partout dans les provinces de France. Même chose de par le monde. Pour ceux qui trouvent que l’impôt français n’est pas confiscatoire, il suffirait de rappeler qu’au Japon le taux moyen prélevé sur le revenu des classes moyens est de l’ordre de vingt petits pourcents, notre TVA, qui là-bas s’élève à huit pour cent – après une augmentation historique l’an dernier, augmentation de trois points ayant soulevé la colère des peuples…
Bref, pour faire simple, les Français se font voler mensuellement, mais aussi à la naissance, à la mort, tout le temps, et cela depuis des décennies. L’impôt qui n’est plus un don est toujours un vol. Bon, on arguera que nous sommes consentants… Bravo pour ceux qui le sont vraiment, mais la vessie commence à être un peu énorme pour que nous la prenions longtemps encore pour une lanterne.
Le pire là-dedans, outre une confiscation en soi scandaleuse, injuste et injustifiable, est que tout cet argent issu du travail et du patrimoine des Français sert, de plus, et cela depuis l’avènement de la Raie publique, à détruire ce qui reste de la France. Les événements récents ne correspondent qu’à l’accélération naturelle d’un vieux phénomène : la France chute depuis deux siècles, sa chute ne fait que s’accélérer. Que nous tous, rendus aveugles, ne nous réveillons que maintenant, c’est tant pis pour nous. La question est plutôt de savoir si nous pouvons reprendre la direction du ciel sans nous écraser sur le sol. Et « merci » à ceux qui prônent un simple ralentissement de la chute, ralentissement qui ne l’arrêterait cependant pas. Ou, pire, son arrêt : illusion vaine que de croire que l’arrêt est possible sans prendre d’élan pour aller dans le sens contraire ! Désir oiseux que de vouloir juste rester aussi bas. Bien peu pour moi !
À quoi ressemble donc la situation actuelle ? Les Français se font voler, et le fruit du vol est fait pour détruire la France. Que faire, donc ? Arrêter de payer les impôts ? C’est un début, mais à part faire tout exploser, cela ne remettrait pas en lumière les bons principes. Se contenter de ne plus payer les impôts est un acte de résistance purement négatif, de réaction à une pression insoutenable. L’action est belle et témoigne au moins d’une existence réelle, existence dont on pouvait douter à cause d’une apathie générale des Français depuis les grandes défaites du XXe siècle.
Mais, tant qu’à faire, pourquoi ne pas aller plus loin et, en s’arrêtant de payer ses impôts, montrer le vrai esprit de l’impôt ? En un mot : le bon impôt n’est que celui qui provient du don. Il faut donc donner l’impôt que l’on refuse de se faire confisquer par l’État. Mais où donc donner ? Simplement en charité, à la paroisse ou à sa localité ? Cela est bien, mais cette charité devrait toujours exister – impôt confiscatoire ou pas. Toutefois, l’argent ainsi donné serait de nouveau volé par l’État d’une façon ou d’une autre, et il serait ainsi à moitié gâché puisque ne privant par la raie publique de ses ressources… Donner à qui alors ? À la France. La France ? Oui, la France : si l’on doit payer des impôts, c’est bien pour le bien de la France et des Français. Ce que l’on appelle le bien commun et la prospérité nationale. Comment mener à bien cela ?
C’est très simple : il suffirait de donner ses impôts au roi, qui incarne la France. Cela permettrait enfin d’œuvrer pour la France, concrètement, en une action parfaitement politique et bonne. Quadruple efficacité : efficacité matérielle double, avec la mise au pied du mur de la Raie publique, et l’octroi de véritables moyens d’action à la Maison du Roi et à son aîné [1] ; efficacité spirituelle double, avec une résistance courageuse et entraînante face à la scandaleuse situation de vol dans laquelle nous nous trouvons, et de soutien noble et glorieux à Sa vénérable Majesté.
Le roi est notre seul recours réaliste et le seul souhaitable. Donnons au roi !
[1] Pensons aux organisations de nos aïeux les Chouans, les Compagnons de Jéhu et autre contre-révolutionnaires parés d’institutions.
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