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« Le voici, notre honneur : N’être pas comme vous ! ».

7 février 2013 Jean Herbottin

En ces jours nous voyons s’ébattre dans les rues

Les armées du progrès et leurs jeunes recrues

Unanimes bramant ce cri : « Égalité ! »

Et bien d’autres slogans qu’il vaut mieux oublier.

Autrefois vous railliez cette union d’un autre âge

Vous l’aurez tous compris, il s’agit du mariage

Qu’il faudrait donc « ouvrir » afin de s’adapter

Aux revendications de notre société.

Pour entrer à nouveau dans le train de l’Histoire

Et donner à Flamby sa couronne de gloire,

Vous, bobos citadins très bien subventionnés

Vous prîtes pour Gavroche en battant le pavé.

Pour mieux en remontrer à cette bête immonde,

La vipère homophobe aux vues nauséabondes,

Il fallait à tout prix aller par les chemins

Lui marcher sur la tête, extraire son venin.

Vous affirmez du haut de votre suffisance

Que s’opposer à vous c’est vous faire violence.

En niant le progrès dont vous êtes porteurs

Nous devenons des sots dépourvus de valeurs.

Vous nous voulez muets, descendus dans l’abîme.

Où est l’égalité quand d’autres ne s’expriment ?

Nous devons donc payer vos éternels plaisirs

Et silencieusement devrions vous subir ?

Vous confondez bonheur et joyeux égoïsme,

La conscience ensuquée par votre conformisme :

Cette fête éternelle, instrument de pouvoir

Fait de vous des nigauds incapables de voir

Quelle est votre misère en cette farandole

Qui transforme l’argent en implacable idole.

Ce moderne penchant sous couvert de loisir

N’a pour autre dessin que de vous abêtir,

En petits caporaux de cette idiocratie

Qui prend le nom sucré de la démocratie.

Votre idéologie, proclamée subversion

N’est en réalité que sotte aliénation.

Le désir assouvi constamment en suscite

Vous condamnant toujours, dans sa vaine poursuite,

À vous couvrir des chaînes apprêtées par vos soins :

Bel et bien empêtrés, mais en levant vos poings :

Vous êtes dans l’erreur tellement romantique

Que l’on aime exalter dans toute votre clique :

« Je suis un indocile et partout j’ai lutté !

J’ai montré ma colère et j’ai manifesté »,

Sans saisir qu’aujourd’hui, ô vérité cruelle :

Ce sont vos opposants qui sont de vrais rebelles,

Refusant hédonisme et déculturation,

Pendant que vous voyez poindre la Réaction.

Quant à vous, gens de gauche et autres progressistes

S’il faut tout approuver dès lors que ça existe

Où va-t-on retenir l’œuvre d’égalité ?

Un enfant pourra-t-il un jour être épousé ?

Ouvrirons-nous aussi la conception de couple

À de nouveaux usages, en arrivant au « trouple » ?

Mutins de panurge sans cesse révoltés,

Pris dans l’intégrisme de la médiocrité !

Revendiquant des droits sous couvert d’altruisme

Vous êtes les laquais de ce libéralisme

Que vous croyez combattre en achetant bio

Mangeant végétarien, proférant des bons mots

Qui prouvent à chacun, tant pis si je vous vexe,

Que vous ne pouvez voir plus loin que votre sexe.

Vous qui réduisez l’homme à la bestialité

Le soumettant aux sens, à l’émotivité,

En réclamant sans cesse à des clientélistes

Des droits dont chaque jour se rallonge la liste,

Vous usez de l’affront comme d’un argument,

Procédé peu glorieux des esprits indigents

Qui voudraient établir la rude tyrannie :

Celle qui vous enchaîne à toutes vos envies.

Vous réduisez le corps à un vulgaire objet

Les autres selon vous ne sont que des jouets

À consommer avant une date limite :

Voici l’humanisme de si grands hypocrites !

Vous concevez l’enfant comme un objet de droit

Ou comme le déchet de l’hédonisme-roi :

C’est lui que l’on tuera dans le sein de sa mère,

Ou bien que l’on vendra, pressé par la misère.

Je n’y puis prendre part si tel est le progrès,

Mon esprit fruste et sot n’y sera jamais prêt !

Vous êtes les champions de ce moderne drame

Qui à présent ne voit plus ni homme ni femme !

L’Homme n’est plus pour vous qu’ « homo » ou « hétéro »

Un être asexué, pareil aux escargots…

Avec pour pour intention d’altérer le langage

En voici une idée ! déformons le mariage !

Mais souffrez donc qu’un mot ait sa définition,

Qu’elle ne change pas pour les aspirations

De quelque échantillon dont les sottes idées

Confondent des slogans avec une pensée.

Ces dangereuses vues sont pour nous repoussoir

Et ferrailler contre elles est pour nous un devoir

Vous qui ne témoignez que morgue et vile haine

Ne croyez surtout pas que nous sommes en peine :

Si tel est le progrès qui nous vaut ce mépris

De la part de benêts qui abhorrent l’esprit

Nous devrons donc lutter contre votre arrogance

Même s’il faut pour cela subir votre violence !

Alors nous lancerons, même la corde au cou :

« Le voici, notre honneur : N’être pas comme vous ! ».

Paysan breton

7 février 2013 Jean Herbottin

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