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Paris c’est bien, mais qu’en est-il de Lyon ? La ville de la fête des lumières, championne du catholicisme, est le berceau de nombreux mouvements en opposition à la loi de dénaturation du mariage. Les Gones se sont levés, dès le début, pour défendre le mariage, la famille, l’enfant. Alors que toute l’attention est centralisée autour de Paris, il est important de montrer le poids des actions lyonnaises. Votre gazette en ligne préférée est allée à la rencontre de trois de ces mouvements et vous en livre aujourd’hui les coulisses dans trois articles.
Notre premier témoin, dont nous tairons le nom, est membre de l’association En marche pour l’enfance, mais nous a aussi parlé de l’association Cosette et Gavroche.
R&N : Qu’est ce que En Marche pour l’Enfance et comment est-ce né ?
X : Cette association provient d’une intuition du docteur Nogier (qui en est aujourd’hui le président). Dès la fin septembre 2012, il est devenu nécessaire de mettre les choses en place, de réaliser des actions (contre le projet de loi Taubira NDL). Nous voulions organiser à Lyon un grand rassemblement convivial mais politique. Nous avons donc proposé la date du 17 Novembre, qui a par la suite été reprise par les autres mouvements nés à la même période. Mr Labouche est devenu le coordinateur de la Marche. Il est intéressant de voir la diversité au sein de l’association : il y a à la fois le docteur Nogier, des politiciens, des trentenaires jeunes professionnels (pour lesquels il s’agit de leur premier engagement) et des étudiants. Nous sommes réellement dans un mix de génération qui a contribué au succès de la marche solidaire.
R&N : Quelles sont vos revendications et vos méthodes d’actions ?
X : l’idée est de mettre la protection de l’enfant au premier plan. Nous ne voulons pas homosexualiser la question. Il s’agit d’abord du problème des besoins de l’enfant et de l’importance de la complémentarité sexuelle.
Dans le cas de Cosette et Gavroche, le choix du nom provient d’abord d’un soucis d’originalité, mais aussi et surtout du symbole des orphelins sans relation quelconque avec l’homosexualité. Il ne s’agit pas de combattre pour un type de famille, mais d’explorer tous les aspects de la question.
La Marche Solidaire quant à elle est née en octobre, avec le groupe « Papa-Maman du Rhône ». L’idée véhiculée est de représenter les plus fragiles, les « sans voix » mais aussi les homosexuels dont la parole est parfois accaparée par le lobby LGBT. Après la manifestation du 17 novembre, la Marche Solidaire est devenue En Marche pour l’Enfance, le relais officiel de la Manif pour Tous dans la région du Rhône.
Nos méthodes d’actions sont plurielles : conférence en décembre, happenings lors de la manifestation des pro-mariage pour demander un débat (« François le débat c’est pour quand ? »)... Les Etats Généraux de l’enfant le 26 janvier ont remporté un franc succès. Le livre blanc a d’ailleurs été diffusé a tous les parlementaire et plusieurs fois brandit à l’Assemblée Nationale. Cette idée a été reprise par Toulon qui a organisé les Etats Généraux de la famille. Le but est de faire une vrai table ronde, un vrai débat autour de la question de la famille. Grenoble a réussi à le faire avec des intervenants pro et anti.
On observe donc une spécialisation à Lyon : En Marche pour l’Enfance s’occupe davantage de la logistique, de l’organisation de LPMT (2 février et 14 avril) quand Cosette et Gavroche s’est plus investie dans les Etats Généraux.
R&N : Lors des manifestations nationales, étiez-vous présent en tant que tel (En Marche pour l’Enfance, Cosette & Gavroche) ou dissolus dans des groupes lyonnais ?
X : le 24 mars, En Marche pour l’Enfance animait le char lyonnais. Nous étions donc présent en tant qu’association.
R&N : Lors de la manifestation du 5 mai à Lyon, Frigide Barjot s’est faite huée suite à sa position sur l’union civile. Avez-vous initié l’action ? Avez-vous le sentiment que celle-ci a été responsable de son absence lors du 26 mai à Paris ?
X : non nous n’avons rien initié. Je ne pense pas que ce ce qui s’est passé ce jour-là suffise à expliquer son absence.
R&N : Comment voyez-vous la suite du mouvement ? Peut-on parler d’un mai-68 à l’envers ? Une nouvelle génération est-elle en train de se lever ?
X : Il faut faire attention aux termes employés. C’est très beau et très fort de mettre la jeunesse au premier plan. Les coucou-ministres, les happenings, ... tous ces événements sont novateurs. Déjà avant le 24 mars, la communication était très importante. Le fait de parler d’un « mai 68 à l’envers » n’est pas forcément approprié : quelque chose d’unique, d’exceptionnel est en train de se produire. En 9 mois, des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées pour défendre une cause pour laquelle ils n’avaient auparavant aucun intérêt direct. Nous n’avons pas besoin de référence au passé. Regardez les Veilleurs : ce rassemblement unique rassemble 150 villes de France ! Il faut faire attention au deux-poids deux-mesures à l’envers. Les difficultés sont de taille : nous avons affaire à des adversaires sans scrupules. Nous devons conserver notre sens de la justesse et de la justice, il est impératif de rester intègre.
Quant à la postérité, il est difficile de répondre, car ce mouvement est inédit. Nous avons prouvé une grande maturité en montrant que ne pas utiliser sa confession comme barrière n’était pas synonyme de reniement de sa foi. Nous avons réalisé un gros travail avec les Musulmans pour l’Enfance par exemple. Il faut se battre pour influer sur les partis, qui sont de plus en plus obsolètes face aux vertus de la société civile. Le terme de "génération 2013" est donc plus fin, plus adapté. Il ne faut pas délaisser ce goût de la manifestation, car il montre l’importance de la participation à la vie de la cité. La question qui se pose maintenant est donc de savoir comment influencer concrètement sans se faire récupérer par les partis.
Seconde partie : Les Enfants des Terreaux
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